Styliste modéliste créatrice de mode, Christelle Natacha RICHER est la fondatrice de la marque BISSEYOU et du concept Store YINDZO. À 32 ans, la jeune femme mariée a fait de sa passion son métier de vie au Congo d’où elle est originaire et en Europe où elle est également basée.
Bonjour Christelle. Et si vous nous disiez comment tout a commencé ?
Tout a commencé à l’âge de neuf ans, ma mère qui est couturière m’apprend à coudre et au fil des ans j’ai développé cette aptitude. C’est lors d’un séjour à Niamey en 2016, où je côtoie le cercle de la mode qu’est née ma passion pour le stylisme et le modélisme. A mon retour en 2017 je décide de rentrer au Congo et de créer la marque BISSSEYOU.
Qu’est-ce qui vous passionne dans ce métier ? Avez-vous toujours rêvé de faire ce que vous faites ?
Absolument tout me passionne dans ce métier. Cela part de la sélection et l’achat du tissu à la création d’un modèle sur mesure, de la plus petite aiguille au choix du type de fil adapté à chaque vêtement. Le fait, par exemple, de se dire qu’on créera un vêtement unique pour le plus beau jour d’une cliente, son mariage.
De la petite causerie avec mes clients aux palpitations lors des grands podiums. Tout me passionne et je n’ai pas un moment qui me lasse.
Dans ma tendre enfance, je n’ai jamais imaginé faire ce métier. Pour moi, savoir coudre était plus un avantage qu’autre chose : un avantage de savoir que si demain je suis invitée, je peux facilement faire ma robe.
La passion est née à Niamey et c’est après ce voyage que j’ai senti qu’il fallait que je fasse ce métier.
Qu’est-ce qu’il y a de plus dur dans la poursuite de votre rêve ?
Dans l’ensemble, je ne fais pas partie de ceux qui disent que ça n’a pas été facile, dans la mesure où j’ai eu la chance d’avoir des gens qui m’ont beaucoup accompagnée, pas que financièrement, mais surtout moralement dans les débuts. J’ai eu des personnes qui m’ont aidée à gérer une équipe, ceux qui ont travaillé avec moi sans pourtant que je les paie, ceux qui se sont prêtés comme mannequins.
Dans la création de la marque BISSEYOU, j’ai vraiment eu énormément de chance.
Par contre, si je devais parler de ce qu’il y a de plus dur dans ce que je fais, ce serait de trouver une relève, parce qu’au Congo la mode n’est pas assez vulgarisée et il faudrait changer les mentalités en incitant la jeune génération à s’y mettre. L’un de mes rêves serait de voir une véritable industrie de la mode au Congo.
Aujourd’hui, quel est votre plus grand rêve ? Des projets ?
Mon plus grand rêve porte sur la création d’emplois dans le secteur de la mode, un rêve qui est en train de se réaliser. Je suis heureuse de voir qu’aujourd’hui, avec BISSEYOU, nous avons actuellement une équipe qui ne cesse de s’agrandir jour après jour.
Au-delà de tout cela, ce serait vraiment de rendre la mode et l’artisanat plus visibles et plus accessibles qu’ils ne le sont aujourd’hui, et c’est pour cette raison que j’ai mis en place le concept-store YINDZO.
Des projets, j’en ai plein la tête, mais je n’ai jamais eu pour habitude de parler de ce que je ferais demain, donc je laisse le temps au temps : vous allez découvrir ce qui arrive, soyez juste prêts.