Magali de Lala est originaire de Kiribati. Depuis environ huit (8) années, elle vit en Afrique précisément au Congo où elle a investit dans la restauration et prévoit s’étendre dans l’hôtellerie. Pour Mwassi Boss Magazine, la femme d’affaires expérimentée, d’ordinaire discrète, a accepté de se laisser aller à quelques confidences.
Bonjour madame ! Présentez-vous pour nos lectrices.
Je suis Magali de Lala, Directrice du restaurant Mami Wata et propriétaire du restaurant Bali. J’évolue dans le secteur de la restauration et de l’hôtellerie depuis 8 années aujourd’hui. Originaire de Kiribati, une petite île non loin de l’Australie dans l’océan pacifique, j’ai toujours été passionnée par l’hospitalité, la création d’expériences, et le fait d’entreprendre avec le cœur.
Mon rêve n’est pas un caprice, c’est une mission. Il ne vient pas d’un simple désir passager, mais d’un feu intérieur, d’un appel ressenti depuis toujours. Il me pousse à me surpasser, à créer, à construire, non seulement pour moi, mais aussi pour celles qui viendront après. Je ne rêve pas pour fuir la réalité, je rêve pour la transformer.
Vous êtes cheffe d’entreprise, racontez-nous votre expérience d’affaires en Afrique.
Entreprendre en Afrique c’est une aventure intense. On construit souvent avec peu, mais avec beaucoup d’intuition, de résilience et de créativité. J’ai appris à m’adapter, à transformer les imprévus en opportunités, et à toujours garder l’humain au centre de mes décisions. Mon parcours m’a permis de créer non seulement un lieu, mais une ambiance, un esprit d’accueil et de chaleur que mes clients ressentent.
Ce que je retiens de cette expérience, c’est que l’entrepreneuriat ici demande d’avoir foi en sa vision, de savoir s’entourer, et de rester humble face aux défis. Il ne faut pas attendre que tout soit parfait pour commencer, il faut oser, apprendre, tomber parfois, mais toujours se relever plus fort.
À celles et ceux qui veulent se lancer : écoutez votre instinct, travaillez avec rigueur, et surtout n’ayez pas peur d’innover tout en restant fidèles à vos valeurs.
Qu’est ce qui a été le plus dur, et comment surmontez-vous les challenges ?
Le plus difficile lorsqu’on investit dans un projet en général et en Afrique en particulier, c’est de garder son cap dans environnement instable : difficultés d’approvisionnement , manque de formation, lenteurs administratives, … Mais le vrai défi, c’est de fédérer une équipe autour d’une vision, et de leur transmettre la passion du métier. Pour cela , je mise sur la formation, la communication constante, et l’exemple. Je ne demande jamais à mon équipe ce que je ne suis pas prête à faire moi-même.
À mes yeux, chaque difficulté est une opportunité d’innover. Et c’est cette mentalité qui me permet d’avancer, même face à l’adversité.
Quelles sont les qualités indispensables pour une femme qui souhaite se lancer dans les affaires ?
Des qualités indispensables ? Je dirai: La détermination, l’adaptabilité, et la patience. Il faut savoir croire en soi, même quand personne d’autre ne le fait encore.
« La douceur peut être une force, la rigueur une élégance. »
Et puis il faut oser, oser prendre sa place, poser sa voix, tout en restant fidèle à sa nature. La douceur peut être une force, la rigueur une élégance. Les femmes ne commandent pas, elles inspirent. Et c’est peut-être ça, le vrai leadership.
Quelle est votre plus grande fierté ?
Ma plus grande fierté, c’est de voir mon équipe grandir avec moi. Quand je vois un employé gagner en confiance, une femme qui se sent capable, ou un client touché par ce qu’on dégage, je me dis que j’ai semé quelque chose de beau. Et ça, c’est plus fort que n’importe quelle réussite financière. Mais je suis aussi fière d’avoir acquis ma propre autonomie financière très jeune, d’avoir été indépendante, forte, et libre. Cette liberté, je l’ai construite pas à pas, parfois dans le doute, mais toujours avec conviction.
Pour moi, entreprendre c’est bâtir plus qu’un business, c’est créer un impact, tendre la main, donner du sens. C’est une aventure autant intérieure qu’extérieure. Et chaque victoire, petite ou grande, me rappelle pourquoi j’ai choisi ce chemin et à quel point j’aime se métier.
Et si vous deviez partager une vision ou un espoir pour l’avenir ?
Ce qui me tient à cœur aujourd’hui, c’est de participer au développement du tourisme au Congo. J’ai la chance de travailler dans un cadre magnifique, et de contribuer à ma façon, à faire découvrir les richesses de ce pays.
C’est un privilège de pouvoir grandir dans ce métier, d’apprendre chaque jour, et surtout de le faire avec le soutien de Monsieur Serge Mouyi qui croit en cette vision et m’encourage à aller plus loin. Travailler à ses côtés me pousse à viser l’excellence, à ne jamais me contenter du minimum. Ça me donne envie de faire encore plus, de créer des expériences qui laissent une trace qui portera des fruits pour nous tous.